Mon amour... Je pense encore à toi ce soir... - Vos textes | La Gentiane - Deuil - Entraide
 

Mon amour... Je pense encore à toi ce soir...

Mon amour... Je pense encore à toi ce soir...

Je pense à toi lorsque j'ai mal. Je pense à tes yeux pleins de tendresse posés sur moi. Je pense à toi aussi lorsque le bonheur croise ma route, un instant, à travers la tempête. Je voudrais encore partager ce bonheur avec toi. Je voudrais encore me noyer dans tes beaux yeux si tendres... et ne jamais plus revenir sur cette terre de souffrances. Oui, je voudrais tant te retrouver enfin. Je suis trop faible sans toi, trop fragile.     La vie ne m'épargne rien sans toi. Tout ce qui me procurait des instants de bonheur avec toi, mon amour, ne me fait plus que souffrir sans toi. Chaque sourire de nos filles dont je suis le seul témoin, chaque fois que notre petite puce me fait rire... ça me fait mal, si mal. Mon cœur est en lambeaux, et je ne cesse de me demander quand te retrouverai-je... pourquoi m'as-tu quittée ? Je vis mon existence avec tes photos... et ta présence, invisible pour mes yeux aveugles à l'autre monde.

C'est comment où tu es mon amour ? Dis-moi si tu es bien, dis-moi... si tu m'aimes toujours. J'ai tellement besoin de t'entendre. J'ai besoin de toi. Je me souviens de notre mariage. C'était si beau, si pur. Enfin unis toi et moi. Oh oui, je le voulais... je le veux toujours. Jusqu'à ce que la mort nous sépare.

La mort ne nous a jamais séparés mon amour... car je suis morte avec toi. Je t'ai laissé mon âme. Les dernières heures que j'ai passées près de ton corps immobile et froid ne t'ont pas ramené vers moi. Tu t'en étais allé déjà, dans cet autre vie qui m'est interdite encore. Et c'est toujours l'amour qui me retient prisonnière de ma vie... l'amour que j'ai pour nos filles.

Pas une heure ne passe sans que je pense à toi, sans que tu me manques. J'aurais mieux aimé partir à ta place, car je ne supporte pas ma vie sans toi. Pourtant, je te jure que j'essaie de vivre encore pour nos filles... tu le sais n'est-ce pas ? Tant de fois déjà, ta voix m'a murmuré tes « je t'aime mon amour »... tant de fois je t'ai répondu « moi aussi je t'aime ».

Aujourd'hui, c'est moi qui te dis ces mots d'amour éternels... mais le silence me répond à ta place. Et si je t'écris ici, j'ignore même pourquoi, jamais tu ne pourras lire ma lettre. Je voudrais qu'il existe un courrier pour le paradis, je voudrais te parler encore... mais il n'y a rien. Je n'ai plus droit à ta présence, ni à ta voix.

Il ne me reste de toi que nos souvenirs... et nos enfants. Je peux encore te voir en elles, mais elles sont nos filles, pas toi. Toi, tu es le vent, ou l'étoile qui brille dans la nuit, tu es celui qui a pris mon cœur un jour... pour ne jamais le perdre. Mon cœur est avec toi, je suis déjà avec toi. Tu m'as laissé des parcelles de ton amour en nos filles, je sais cela. Je reste pour elles. Et si j'ose dire que tu me manques trop parfois... je suis condamnée, parce que je dois vivre pour nos enfants maintenant. Je sais cela aussi.

Depuis quelques jours, je ne sais plus ce qui m'arrive, j'ai peur. Je suis fatiguée, tellement épuisée. J'ai du mal à me lever le matin, je voudrais rester endormie, car là seulement il m'est parfois encore permis de te revoir... trop rarement. Ma vie m'échappe et me fuit, je sens que je perds courage de jour en jour, j'ai peur. S'il m'arrive un problème, je pense à toi. Si un jour la joie croise un instant ma route, je suis triste de ne plus partager ce bonheur avec toi. C'est toi, toujours toi, qui occupe mes pensées, qui fait battre mon cœur. Un si grand amour entre nous... je ne peux croire que tout est fini pour toujours, ça fait trop mal... tu me manques.

Parfois, je me demande ce que tu penses de moi aujourd'hui. Es-tu fier de moi ? M'aimes-tu toujours autant qu'avant ? Toi qui m'a rendue si heureuse, qui a tellement pris soin de moi, je n'ai pas appris à vivre sans toi. Toi qui m'a tellement fait rire, où es-tu ? Es-tu avec papa là-haut ? Je vous imagine parfois tout les deux, fiers de vos filles, les regardant vivre leurs vies, sachant ce qui les attend... ce qui m'attend.

Je sens mes forces m'abandonner mon amour, je suis si fatiguée, j'ai envie de cesser de lutter, m'abandonner au sommeil... et partir. Pourtant, je continue chaque jour, pour nos filles, il ne leur reste que moi. Alors, mon combat continue. Toi tu sais bien que je ne suis pas une lâcheuse, mais depuis quelques jours, c'est mon corps qui me trahit. J'aurais tant besoin de me reposer dans tes bras encore, m'abandonner au chagrin, pleurer et te laisser sécher mes larmes en caressant tout doucement mes cheveux... mes longs cheveux que tu aimais tant. Mais je sais que cela n'arrivera plus jamais. Si tu me touches toujours, je ne peux plus le ressentir, ta chaleur m'as quittée.

Je t'écris cette lettre, comme tant d'autres avant elle, mais maintenant je ne peux plus la poser à ta place pour que tu la lise au déjeuner. Alors je l'envoie ici, comme on envoie une bouteille à la mer, avec l'espoir insensé que tu puisse la lire. Je me souviens comme tu aimais mes lettres d'amour, mes petits mots doux que je t'écrivais parfois. Et souvent aussi, je me souviens que tu me répondais au bas de la page, juste quelques mots qui voulaient tous me dire « Je t'aime mon amour ».

Notre histoire était si belle. Vivre avec des souvenirs et des photos n'est pas facile, surtout lorsqu'ils sont si beaux. La vie continue autour de moi, comme si tu n'avais jamais existé, et ça me fait mal. Je voudrais que tout s'arrête parfois. Qu'il n'y ait plus de ces petits oiseaux qui chantent la vie, plus de ces jolies fleurs qui s'ouvrent sans toi. Je voudrais que s'éteigne enfin le soleil, qui me brûle le cœur peu à peu. Je voudrais que la vie s'arrête sans toi pour la vivre aussi. Mais mes désirs restes vains, et la vie suit son cours, pour tous les autres, sans nous.

Je sens bien que les gens sont fatigués de m'entendre pleurer chaque jour, mais je suis incapable de faire semblant. J'ai trop mal sans toi. Alors, ce soir encore, je t'écris une lettre d'amour rien que pour toi. Avec encore cet espoir que tu puisse la lire, où que tu sois aujourd'hui mon tendre amour. Et que tout l'amour et la tendresse pour toi qu'elle contient puisse, encore une fois, rejoindre ton âme, faisant du même coup briller les étoiles de tes yeux dans le ciel.

« Je t'aime, mon bel et tendre amour... »

Ta Josée.

Josée
St-Jean-Chrysostome (Québec)

Classé dans : Lettres Publié par : La Gentiane - Deuil - Entraide Date : 13 septembre 2001

Commentaires (1)

Jolie

Marie Florence , 19 août 2018

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