Ma maman, mamounette, mum... - Vos textes | La Gentiane - Deuil - Entraide
 

Ma maman, mamounette, mum...

Ma maman, mamounette, mum...

Ma maman, mamounette, mum,     Tu nous as tout appris. Tu as a tout raconté, jamais rien caché de la cruauté de la vie. Tu aurais pu être aigrie après la vie que tu as eue... c'est l'impression que tu donnais parfois... mais en fait non, pas du tout, sinon nous ne serions pas aussi forts que toi maintenant !

Tu as redouté la disparition de ton père, c'est arrivé. Tu as redouté l'abandon de famille, c'est arrivé. Tu as redouté la mort de ton frère Dan, c'est arrivé. Tu as redouté la maladie plus que tout, c'est arrivé. Tu as redouté la disparition d'un de tes enfants, ce n'est JAMAIS ARRIVÉ ! Alors souris maman, sois heureuse maintenant... tu as le droit. Tu as tout fait pour, tu l'as gagné ton bonheur, plus que quiconque.

Tu as toujours dit que si un jour tu avais une maladie grave, tu ne saurais pas si tu aurais cette fois la force de te battre comme dans toutes les épreuves que tu as traversées jusque là. Je me rappellerai toujours de ce que tu as dit quand tu avais le choix entre faire la chimio ou non. Je t'ai dit que tu avais le droit de refuser, que tu avais assez lutté pour décider si oui ou non tu voulais continuer. Et tu as juste dit : « C'est le seul combat que je ne vous ai pas appris ». Et voilà... ça c'est toi, c'est ma maman.

Tu as eu une vie éprouvante. Mais tu as fait cinq enfants. Ton mari t'a abandonnée. Mais tu nous as élevés dans l'amour, la joie et le respect. Tu as déclaré un cancer, mais tu as déclaré la guerre au cancer et tenu jusqu'au bout. Jusqu'à ce que ta petite dernière vienne à ton chevet pour te dire ce qu'elle voulait te dire.

Tu me manques maman. J'ai 21 ans seulement, et j'ai l'impression d'avoir tout appris, d'être armée pour la vie. Et tout ça grâce à toi. Mais je suis heureuse car tu es morte comme tu voulais : avec tes enfants autour de toi. Tu as eu les obsèques que tu voulais : dans la gaieté et le souvenir. Et tu as les enfants que tu voulais : qui veulent vivre plus que tout au monde, et transmettre le savoir et la sagesse, comme toi.

Oui maman, je veux plein d'enfants, comme toi. Avec ou sans mari, c'est pas grave. Avec de l'amour on peut tout surmonter. Grâce à toi je le sais. JE T'AIME comme je n'aimerai jamais plus personne. Tu me manques maman.

Ta fillotte,

Prisca
Jouy-le-Moutier (France)

Classé dans : Lettres Publié par : La Gentiane - Deuil - Entraide Date : 17 juin 2002

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