Demain, cela fera 10 mois que tu es parti... - Vos textes | La Gentiane - Deuil - Entraide
 

Demain, cela fera 10 mois que tu es parti...

Demain, cela fera 10 mois que tu es parti...

Demain, cela fera 10 mois que tu es parti. Mon trésor, tu nous manques terriblement, à ton papa et à moi. Notre petit garçon, notre Sacha. C'est si difficile de raconter l'absence. Dans chacune de mes pensées, chacun de mes gestes, chaque respiration portent en eux le manque de toi.

Je me souviens des soirs ou je te caressais, toi baignant dans les eaux calmes, protégé, à l'abri dans mon corps. Dehors il faisait chaud, c'était l'été. Avec ton papa nous avions appris ta présence le premier jour de l'été. Je me plaisais à marcher dans la rue en me disant qu'en moi j'avais ta petite vie, que personne ne soupçonnait. Puis sont venus les jours ou tu te faisais sentir, le ventre gonflé et les envies de pain au miel.

Mon bébé... Rien n'a plus été la même chose ensuite. Il a suffit de 2 secondes d'inattention, de folie pour que tout bascule. Au fond de moi, je sentais ta détresse, ta douleur. La mienne passait après. Je te chantais « Mon tout petit », cette chanson si triste dans Dumbo. Je t'ai caressé. J'aurais aimé prendre toute ta douleur. J'espère que tu es parti léger.

Tout s'est passé si vite à l'hôpital, les contractions, la perte des eaux... Ils t'ont récupéré dans une bassine et plus jamais je n'ai jamais revu ton petit corps, je n'ai même pas pu te faire de sépulture, c'est très dur à vivre.

J'ai ton échographie, encadrée, au dessus de mon lit. Tu es si beau mon petit coeur ! Ta petite main qui cache ton nez, suçais-tu ton pouce ? J'aurais aimé que tu aies les grands yeux verts de ton papa.

Tu me manques tellement mon bonhomme.

Si je tente aujourd'hui de continuer ma vie, c'est pour toi, mon bébé. Cela aurait été égoïste. Il faut que je sois forte et que je reste. Il faut que j'honore ta mémoire. Tous les jours de ma vie, je continuerai de penser à toi. Je veux que le monde entier sache que toi, Sacha, tu es mon fils d'amour et rien, ni personne ne changera ça.

Tu es au paradis des bébés, mais dans quelques années je reviendrais te prendre dans mes bras.

Je t'aime mon tout petit.

"Mon bel amour, ma déchirure,
je te porte dans moi comme un oiseau blessé."
Aragon

Pauline, ta maman
Orléans (France)

Classé dans : Lettres Publié par : La Gentiane - Deuil - Entraide Date : 7 avril 2009

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