La chapelle ardente fait référence à un lieu, généralement dans un bâtiment public, où la dépouille d’un notable est exposée au public en attendant la célébration de ses funérailles. L’origine exacte de l’expression est nébuleuse et serait apparue au 15e siècle, mais semble naturellement dérivée de l’utilisation d’une chapelle comme lieu d’exposition. Son caractère ardent serait attribuable aux nombreux cierges et chandelles utilisés pour éclairer les lieux (l’expression équivalente en anglais est burning chapel).
Les pratiques funéraires d’antan préconisaient l’exposition de la personne décédée à domicile. Lors du décès d’un prêtre ou d’une personnalité publique, l’église s’imposait alors comme un choix logique, notamment pour permettre à un grand nombre de visiteurs de venir se recueillir près du défunt. À travers l’histoire, d’autres lieux ont été utilisés à titre de chapelle ardente, qu’il s’agisse d’une mairie, un parlement, un musée ou même un amphithéâtre, et le cercueil est généralement placé sur un catafalque.
Par extension, un salon d’exposition dans une entreprise de services funéraires pourrait être considéré comme une chapelle ardente moderne.
Note
Contrairement à un salon funéraire où le cercueil contenant la dépouille est souvent placé près d’un mur, la dépouille exposée en chapelle ardente est généralement placée en plein centre de la pièce, permettant aux visiteurs de circuler des deux côtés du cercueil. Les modèles de cercueils utilisés sont munis d’un couvercle qui peut être retiré complètement pour que le défunt ne soit pas caché d’un côté par le couvercle ouvert. On fait souvent référence à ce modèle comme un cercueil de prêtre.
Synonyme
Chapelle mortuaire. À ne pas confondre avec l’expression chambre ardente qui désigne un tribunal inquisitoire français du 16e siècle, chargé de juger les crimes contre l’État.
Mots apparentés
Catafalque, funérarium, salon funéraire, exposition, condoléances.
Texte : David Émond