Papou, papou, je te disais tout... - Vos textes | La Gentiane - Deuil - Entraide
 

Papou, papou, je te disais tout...

Papou, papou, je te disais tout...

Papou, papou, je te disais tout, le vrai, le faux et même le fou... T'en souviens-tu ?

Je t'adresse cette lettre car inlassablement je ne cesse de répéter à la terre entière que tu me manques depuis ton départ il y a cinq mois et j'ai l'impression que c'était hier, après deux long mois d'acharnement à l'hôpital où je n'ai même pas pu profiter des derniers instants que tu m'offrais à cause des horaires stricts de la réa.

Je t'ai promis de sourire à la vie comme tu m'as toujours souri. Et pourtant j'ai bien du mal à suivre cette promesse, tu es parti trop tôt, et je hais cette maladie que l'on appelle « cancer » qui dévore le monde et nous laisse orphelins.

A présent, tu es parmi les anges, en paix, loin de la cruauté des hommes. Je n'ai pu te dire au revoir avec mes yeux tant ils étaient emplis de larmes. Aujourd'hui je me sens terriblement seule et le vide que tu as laissé derrière toi pèse lourd sur mon cœur, j'ai mal de ton absence, j'ai le cœur froid et l'âme en peine. Malgré cela je dois sourire à la vie, alors je parle de toi à tous les temps ainsi j'ai un peu moins froid.

Papou,

C'est dans l'ombre du silence
Que j'entends ta voix
Loin des médisances
Je m'y sens chez moi

J'ai beau continué, rire
Et même parfois chanter
Je n'en reste pas moins le soupir
D'un cœur blessé

Je ne sais plus à qui parler
J'ai perdu mon plus grand confident
Lorsque tu m'as quittée
Tout s'est refermé spontanément

Je ne cesse de penser à toi
Comme je ne penserai jamais à un autre
Car sans toi papa
Je suis une autre

Ta fille qui t'aime

Je suis célibataire, sans enfant, et tu n'as pas eu le temps de me voir heureuse, mais si un jour j'arrive à construire ma propre famille je saurai leur dire quel père exceptionnel tu étais et tu resteras toujours.

J'ai hâte du jour de mon grand départ afin de te rejoindre dans l'au-delà, et je pourrai enfin te dire encore et toujours « je t'aime ». Mais comme tu le disais si bien, chacun son heure, à chacun son moment, comme toi avant tu as su vivre après la mort de ta mère, tu avais tout juste 22 ans et ton père à 47 ans et à présent c'est toi qui es parti à 56 ans, tu m'as dit « vis, ma fille, vis tant que ta vie te donne la possibilité de le faire », alors mon tendre papou je vis malgré moi, mais je vis.

Je sais que je te l'ai déjà trop dit mais je te le dis quand même je t'aime.

Isabelle
Marseille (France)

Classé dans : Lettres Publié par : La Gentiane - Deuil - Entraide Date : 13 octobre 2004

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