À mon bien-aimé - Vos textes | La Gentiane - Deuil - Entraide
 

À mon bien-aimé

À mon bien-aimé

Lorsque tu es parti le 11 novembre dernier
J'ai eu beaucoup de misère à l'accepter
Depuis deux mois se sont passés
Je te demande de m'aider

Nous avons vécu trente-sept années de bonheur
Pas facile d'oublier
Tu es toujours dans mes pensées et dans mon cœur
Je ne retrouverai jamais le bonheur

Si Dieu existe, il te donnera la permission
De revenir à la maison
Je sais bien que je ne peux retrouver ton corps
Mais manifeste-toi et viens à moi

Je sais que je ne pourrai jamais t'oublier
Et je me pose souvent la question
À savoir pourquoi ces épreuves existent
C'est ce qui me rend si triste

Je veux aussi que tu t'occupes d'Annie
Il faut que tu m'aides et prends soin de notre fille
Car tu sais, pour elle tu as été le premier homme
de sa vie
Tu ne l'as jamais déçue, ne l'abandonnes surtout pas

Tu sais, je ne t'en veux pas d'être parti
Parce que je sais, si on t'avait laissé le choix
Tu serais encore plein de vie
Mais la vie en a décidé ainsi

Je me demande parfois
Ce qui est arrivé
Et bien des journées, je n'y crois pas
Je te vois partout dans la maison

Pour ton travail, tu as beaucoup voyagé
Donc, j'étais habituée d'être seule
Mais je savais, que chaque vendredi
Tu revenais, et je sentais que tu étais content d'être là

Si j'ai réussi à tenir le coup
C'est parce que sans doute tu es là à mes côtés
Je ne sens pas ta présence
Mais je te vois partout dans la maison

Tu es parti depuis peu
C'est sans doute pour cela
Que je ne te vois pas
Mais si j'y crois vraiment, tu reviendras

Lorsque tu as commencé à être malade
Tous les deux, on ne  pensait pas au pire
Il y a des gens méchants qui sont encore là
Mais on avait sûrement besoin de toi là où tu es

On dit que le corps n'y est plus
Mais ton âme et ton esprit seront toujours là
Alors je m'adresse à ton âme
Occupe-toi de nous rendre la vie plus facile

Il faut que je m'accroche à une certaine spiritualité
Sinon, je ne sais pas comment je survivrai
Je veux te dire comment je t'ai aimé
Jamais je ne pourrai t'oublier,

Cette lettre a été écrite deux mois après le décès de mon conjoint et mon conjoint nous a quitté le 11 novembre 2003. Bientôt 17 longs mois, et je pense exactement la même chose que lorsque je l'ai écrite.

Gemma, ta conjointe qui t'aimera toujours à la vie, à la mort.

Gemma
Saint-Hubert (Québec)

Classé dans : Poèmes Publié par : La Gentiane - Deuil - Entraide Date : 13 mars 2005

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