Existe-t-il un jour précis qui vous dit que vous n'êtes plus en deuil... - Vos textes | La Gentiane - Deuil - Entraide
 

Existe-t-il un jour précis qui vous dit que vous n'êtes plus en deuil...

Existe-t-il un jour précis qui vous dit que vous n'êtes plus en deuil...

Existe-t-il un jour précis qui vous dit que vous n'êtes plus en deuil, je ne crois pas ; on n'a pas le droit de vous pousser dans ce processus, comme de se débarrasser des vêtements, des jouets, d'effacer en quelque sorte le passage de notre enfant, de transformer la chambre où il a dormi en chambre d'amis, cela n'est pas possible ; il n'est peut-être plus parmi nous, mais c'était son domaine et le restera avec tout ce qui est accroché, et personne n'a le pouvoir de changer tout ceci.     Quel est cet ailleurs ???? Je ne sais pas, j'espère qu'il est meilleur pour toi. Ici, c'est l'enfer, comment s'habituer à ton absence ?

Les gens voient le départ de Matthieu comme une délivrance pour nous, mais que savent- ils de notre vie ?? Rien. Matthieu faisait partie de notre vie depuis bientôt 15 ans. Notre fils était trisomique, puis est devenu polyhandicapé après une opération du coeur, on a jamais su ce qui s'était passé.

Nous avons tout fait pour Matthieu, il nous a donné en retour tout son AMOUR et sa confiance à nous, ses parents, et à ses soeurs. Il faisait partie de notre famille, même s'il passait une grande partie de son temps au Centre ; c'était notre fils et personne n'est apte à nous dire ce qui est le mieux pour nous.

Tu nous as quittés le 23 janvier, la réalité est dure et cruelle ; c'est comme faire face au vent violent qui vous empêche d'avancer normalement, chaque jour est difficile, il n'y a que le temps qui fera son oeuvre, qui fera peut-être de ce vent violent un doux souffle qui nous caressera la joue, où le pas se fera, enfin, plus léger pour pouvoir continuer la route que nous avions commencée. Tu resteras dans nos coeurs à tout jamais, ton handicap était lourd, mais tu l'as porté avec courage et force, et je t'admire et je t'adore et, si la vie n'est pas un hasard, je la remercie de t'avoir permis de vivre près de nous.

Je t'aime, maman

Corinne
Beynes (France)

Classé dans : Témoignages Publié par : La Gentiane - Deuil - Entraide Date : 23 mars 2004

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