On croit souvent que nos parents sont éternels... - Vos textes | La Gentiane - Deuil - Entraide
 

On croit souvent que nos parents sont éternels...

On croit souvent que nos parents sont éternels...

On croit souvent que nos parents sont éternels.  C'est ce que j'ai pensé jusqu'au jour où ma mère, sans prévenir, nous a quittés.     Je me souviens des moindres détails. C'était le 8 mars 1998.  On était un dimanche matin.  Elle se plaignait de maux de tête et sa vue était embrouillée.  Elle se coucha pour se reposer, mais ce repos dura éternellement.  Plus tard, dans la journée, on la trouva en crise d'épilepsie, inconsciente.  Elle fut transportée à l'hôpital où ils découvrirent qu'elle était atteinte d'un virus.  Elle était dans le coma.   Après avoir passé plusieurs tests, les médecins nous annoncèrent, à moi et à mon père, qu'il n'y avait plus rien à faire.

C'est à ce moment que ma vie a perdu tout son sens.  Ma mère, qui était mon soleil, ma meilleure amie, m'abondonnait.  Vous savez, je n'ai jamais dit à ma mère combien je l'adorais, je la prenais pour acquise et maintenant je dois vivre avec cette culpabilité.   Aujourd'hui, il y a ce vide qui est pesant.

Mon père et moi n'avons pas une grosse famille donc nous vivons notre douleur seuls et nous n'avons personne avec qui la partager.  J'ai coupé les ponts avec le frère de ma mère parce qu'il faisait comme si c'était chose du passé.  Je n'ai pas envie de vivre mon deuil ainsi.

En plus, les cendres de ma mère sont enterrées chez mon oncle, sur un terrain de campagne.  Mon père et moi le regrettons amèrement.  Peut-être trouverez-vous bizarre notre geste, mais nous avons la ferme intention d'aller chercher l'urne afin que je retrouve ma mère près de moi.  Parce que là-bas elle n'est pas bien.

J'avais 21 ans lorsqu'elle est décédée et je peux vous dire qu'à cet âge on a encore besoin de sa mère plus que tout au monde.  Donc, le 28 mars 1999, j'ai vécu le premier anniversaire de son décès.  Elle me manque énormément et je pense souvent au jour où nous nous retrouverons.  J'ai hâte.  Et comptez sur moi, je lui dirai combien je l'aime.

Catherine
Cap-Rouge (Québec)

Classé dans : Témoignages Publié par : La Gentiane - Deuil - Entraide Date : 2 avril 1999

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