La guérison au-delà des mots - Chroniques | La Gentiane - Deuil - Entraide
 

La guérison au-delà des mots

L'épreuve du deuil est sans doute l'une des plus pénibles que l'être humain soit appelé à traverser. La guérison, suite à la disparition d'une personne qui nous est significative, ne s'accomplit pas du jour au lendemain, encore moins sans heurts.

Confronté à sa douleur personnelle, l'endeuillé devra trouver des ressources et des forces inouïes pour traverser le long parcours du deuil et exprimer son état de souffrance. Pour plusieurs, l'expression de cette souffrance passe par la parole. On aura besoin de parler, que ce soit à des gens de notre entourage ou à un psychologue, de ces émotions qui nous bouleversent.

Mais il peut arriver que les mots ne soient pas suffisants pour exprimer le tumulte vécu de l'intérieur. Depuis quelques années, une multitude de thérapies, dites alternatives ou non conventionnelles, sont offertes à ceux qui désirent s'y investir. Plusieurs de ces thérapies pourraient s'avérer enrichissantes pour les personnes en deuil.

L'art au service de la guérison

L'art est pour l'homme, depuis la nuit des temps, un moyen de s'exprimer et de s'épanouir. Lors de la résolution d'un deuil, la peinture, le dessin, la sculpture ou le chant peuvent devenir d'excellents moyens de libérer des émotions difficiles à verbaliser.

En s'abandonnant devant une feuille ou une toile blanche, en se laissant aller à chanter ou à frapper sur des instruments à percussion, il est possible de laisser la place à son inconscient et débloquer des tensions. Avec ou sans la supervision d'un thérapeute, certaines personnes trouveront dans la création un moyen d'y voir plus clair.

Le pouvoir de la musique

Les sons et la musique peuvent toucher certaines personnes jusqu'au plus profond de leur être ; c'est ce que propose la musicothérapie. Les séances de relaxation, où la musique sert de base, ont des effets sur l'angoisse, l'anxiété et la nervosité.

La musique, même si elle n'est pas écoutée sous la supervision d'un thérapeute, peut aider à recouvrer le calme et ainsi, peut-être, mieux supporter les douleurs physiques et psychologiques engendrées par le deuil.

Le toucher thérapeutique

Le corps est le bouclier de l'âme, dit-on. La massothérapie propose d'assouplir ce bouclier, de l'aider à se libérer des tensions qu'il transporte. En massant son corps, le massothérapeute offre au patient un moment de détente.

Un massage, thérapeutique ou non, peut être un cadeau que l'on offre à son corps ; ce corps, lourd de chagrin, qui doit néanmoins faire son travail.

Il va sans dire qu'aucune des thérapies, brièvement présentées ici, n'offre de recette miraculeuse pour guérir facilement d'un deuil. Ce sont plutôt des ressources possibles pour aider son corps et son cœur à mieux supporter l'épreuve.

Comme chaque expérience est unique, il revient à chacun d'identifier ses besoins afin de trouver la voie de sa propre guérison ainsi que les aides qu'il croit appropriées dans la traversée de cette importante étape de la vie.

Classé dans : Le deuil Publié par : La Gentiane - Deuil - Entraide

Commentaires (5)

Merci de ces lectures qui m'éclairent un peu. Je viens de perdre mon mari le 17 septembre et je ressens un vide immense. J'étais son aidante naturelle depuis 10 ans mais il faisait et fait partie de moi par sa personnalité si riche et si intelligente. Il me manque beaucoup. Je fêterai Noël comme d'habitude car j'ai une petite fille de tout juste 11 ans et avec des membres de ma famille.
Il sera là avec nous autrement mais sa présence physique et encourageante me manque beaucoup.

Lise Lacasse, 9 décembre 2016

Ma soeur est décédée d'un cancer en avril dernier. Elle n'appréhendait pas la mort, mais le fait de ne plus être physiquement avec nous lors des fêtes de famille la chagrinait. Pour alléger un peu les choses, nous avions convenu, elle et moi, que son petit compagnon en peluche des derniers jours serait son représentant lors de nos rencontres, comme à Noël, par exemple. Ainsi, nous ressentirons un peu plus sa présence ce jour-là et peut-être se permettra-t-elle de nous faire un petit clin d'oeil de là-haut, qui sait?

Justine Martineau, 15 décembre 2016

J'ai perdu mon conjoint cette année et je n'arrête pas de me culpabiliser car mon conjoint était sur respirateur et j'ai dû prendre la décision de le débrancher. Je n'arrête pas d'avoir de la peine. Ça faisait 33 ans qu’on était ensemble. Je sais que je ne doit pas m'en vouloir mais c’est tellement dur de ne plus l’avoir près de moi.

Nathalie bourassa, 4 août 2020

Mon beau Yves est décédé le 30 juin 2020 après avoir combattu la maladie pendant des années.
Cher mari, tu me manques beaucoup... la maison est trop grande sans toi. Tu as été un mari aimant, un père exemplaire et un grand-papa extraordinaire. Continue de veiller sur nous tous, on a encore besoin de toi mon amour.

Solange Bérubé, 14 novembre 2020

Mon époux est décédé d'un cancer au mois d'avril de cette année en plein pic d'épidémie de covid. Je n'ai pas eu le droit d'être à ses côtés. Nous étions mariés 43 ans et je n'ai pas pu l'accompagner. Je suis, depuis cette date dans une souffrance indescriptible du fait de la culpabilité que je ressens. Son absence devient chaque jour plus cruelle à supporter.

Dg, 27 novembre 2020

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